Martin Taylor, nom prédestiné pour un guitariste étoile du fingerstyle, a grandi en Angleterre dans une famille de musiciens épris du style manouche. Il commence à jouer dès l’âge de quatre ans et quatre ans plus tard joue souvent avec le groupe de son père. Influencé dès ses débuts par l’immense Django Reinhardt (1910-1953), il étudie auprès de Ike Isaacs qui lui présente Stéphane Grappelli, légendaire violoniste du Hot Club de France. Celui-ci l’invite à participer à quelques concerts européens, puis l’engage dans son groupe. Taylor y joue la partie du regretté Django pendant les onze années suivantes, sur scène et sur disque. Cette présence remarquée lui permet de mener une carrière solo au cours de laquelle il collabore avec des sommités du jazz et de la guitare fingerstyle (entre autres Jeff Beck, Tommy Emmanuel, Chet Atkins, David Grisman, George Harrison, Jamie Cullum, Bryn Terfel, Dianne Schuur, Gary Burton), en plus de participer aux Rhythm Kings de Bill Wyman. Chef de file du jazz anglais, il ne peut compter ses British Jazz Awards sur les doigts ou nommer les prix en tous genres qu’il a reçus. Le virtuose Pat Metheny le voit comme « l’un des guitaristes-solistes les plus admirables de l’histoire de l’instrument », tandis que Chet Atkins l’a décrit simplement comme « l’un des meilleurs guitaristes au monde ». La musique et la guitare animent la philosophie altruiste de Martin Taylor. Il la propage en tant que gentleman du fingerstyle et professeur de guitare d’envergure internationale.